
Pensant avoir des problèmes avec le bouchon de vidange
grippé (inox dans alu?) - apparemment
un classique des moteurs JTD - j'avais fourbi mes armes: de quoi
chauffer et refroidir ainsi que quelques
douilles à frapper dans l'empreinte hexacave foirée: Torx
TX55 et XZN M10 (12 dents).

Inutile car une bonne douille Allen de 8 mm et de petits coups de
maillet sur moteur et bouchon chauds
auront vite raison du recalcitrant. Sous le moteur, je
m'aperçois
de traces d'huile récentes.

Pour le filtre à huile, ma clé coiffe
Louis réf. 10003453
(14 pans avec entre-
plats de 74 mm) prévue pour le filtre à huile de mes
Béhèmes est parfaitement
adéquate.

Je remonte la fuite... Damned elle semble venir du couvre-culasse!
J'ai bricolé par là il y a à peine 7 jours.

Et m...ince le joint s'est mis de travers au montage. Ah bravo Olivier!
Quel sérieux!

La pate à joint montre bien la position "de traviole" des
lèvres. J'ai tout nettoyé et remonté le joint
avec son couvre-culasse et de la pate à joint neuve.

Voilà le bouchon. Pas la peine de le remonter ainsi. Filet M18 X
1.50, longueur sous tête de 27 mm.
Le joint est une "bague BS", une rondelle avec deux lèvres de
part et d'autre à contacts axials en
caoutchouc vulcanisé sur la tôle.

En attendant l'achat d'un nouveau bouchon chez Fiat, je décide
réparer l'ancien. Taraudage M10
dans l'empreinte foirée.

Une vis H-M10-20 raccourcie de 8 mm. L'écrou sert de guide
à la scie et permet de "redresser" le
filet lors de son dévissage.

La tête de la vis dépasse de 4 mm, ce qui permet de la
souder au bouchon sans endommager ladite
tête. Ici on voit clairement ce qui différencie les
amateurs des soudeurs professionnels ☺.

Pour éviter que le filet du bouchon "ne colle" à
l'aluminium du carter d'huile, je tente l'emploi de ruban
Téflon. A défaut de mieux, j'ai gardé la vieille
bague BS dont les lèvres ont durci à outrance. J'en
trouverai une autre chez Fiat en même temps que le nouveau
bouchon.

Le bouchon réparé en place. Le plus gros défaut
est bien sûr qu'il dépasse de 9 mm par rapport au
bouchon d'origine. Le moteur n'ayant plus de plaque de protection, il
est fort exposé d'où le changement
obligatoire à terme. J'ai déjà vu une voiture
perdre son bouchon de vidange en passant sur une route
en travaux aux plaques d'égoûts surélevées.

L'huile étant encore théoriquement bonne pour 6000 km et
voulant coller aux
périodicités (prochaine
vidange à 220 000 km; raccourcie à cause des nombreux
petits trajets de 3 km deux fois par jour)
ainsi que limiter les dépenses, j'ai prévu de
réutiliser le filtre à huile. La dépose ne m'a
servi qu'à le
vider pour éviter de polluer l'huile propre
avec les 250 ml d'huile sale qu'il contient.

Voici les huiles: la 10W-40 pour la vidange finale et de simples 15W-40
pour le rinçage. Pas d'inquiétude
à avoir: les 15W-40 "euh d'base" ne vont pas flinguer le moteur.
J'ai donc
remonté le filtre à huile et rempli le moteur avec 3.5
litres
d'huile 15W-40. J'ai démarré le moteur pour
contrôler les fuites éventuelles et
l'étanchéité du joint de couvre-culasse. En face
de l'injecteur du cylindre N°2 je sens une fuite d'air importante.
Je ne vois rien: ni huile, ni carburant, ni gaz d'échappement.
Mystère? Une fissure sur le répartiteur d'admission ou la
culasse? Peut-être que la fuite existe depuis des lustres, bien
caché par le cache moteur? Je vais faire un tour pour bien faire
chauffer l'huile afin qu'elle dilue les restes des vieux
dépôts dans les recoins du moteur.
05-JUL-2008:
213924 km
Me voilà de
retour. Je soulève le capot... Et il y a de l'huile partout!? Le
joint du couvre-culasse s'est mis de travers en face de l'injecteur
N°2! Je nettoie l'huile, pas tant que ça en fait,
peut-être un demi-verre à moutarde. Mais j'ai le moral
dans les chaussettes. Voilà 2 fois que je travaille comme un
sagouin et malgré mes contrôles, je ne remarque rien.
C'est à vous faire douter de vos capacités. Nouvelle
dépose du couvre-culasse, nouveau remontage du joint.
Contrôle de l'étanchéité moteur tournant.
Cette fois-ci semble être la bonne.
Nouvelle vidange (je réussis à foutre
la moitié par terre; une première pour moi en 18 ans!
Décidément ce n'est pas ma journée), nouvelle
dépose du filtre à huile pour le vider, remontage et...

... un dernier remplissage avec environ 3.75 litres d'huile SAE 10W-40
semi-synthétique. Ouf! Terminé!
Le niveau sur la jauge après un démarrage (remplissage
filtre à huile) indique environ 66%. L'huile est claire!

Une des rares photos des catastrophes successives de cette
journée. Rassurez-vous, je suis mauvais
mécano mais bonne femme de ménage. J'ai tous les produits
qu'il faut pour rattraper ce genre de
"débordement".
Un contrôle
du niveau après environ 80 km fait encore apparaitre de l'huile
claire sur la jauge. C'est idiot mais cela me remplit de satisfaction.
Il est à
noter que l'huile ayant 14000 km sur le paletot et celle en ayant 21 km
(rinçage) sont absolument aussi noire l'une que l'autre. Pas le
moindre filet un peu ambre dans l'huile quasi-neuve. Lorsque j'ai
vidé les bidons à la déchetterie quelques jours
plus tard, toujours aucune différence de teinte malgré le
repos (éventuels dépôts). Cela semble vraiment sale
l'intérieur d'un moteur Diesel et cela fait
réfléchir. Dommage que les prix du pétrole soient
si élevés car avec 5 litres d'huile premier prix on peut
/ pourrait se faire un rinçage pour moins cher qu'avec un
produit spécifique dont on ne sait pas toujours très bien
ce qu'il fait: en général il faut le verser dans le
moteur chaud puis le laisser tourner au ralenti 15 minutes sans avoir
le droit de rouler.
Ceci clôt
l'ensemble des travaux que j'avais programmés pour cette 146. On
se retrouve pour la vidange des 220000 km, sans doute pas avant cet
hiver, à moins que...