Il faut encore attendre que le moteur refroidisse
davantage. Il nous reste à préparer l'accès au
vilebrequin afin de pouvoir faire tourner le moteur et donc l'arbre
à cames. Il suffit de déposer
la plaque
sous le moteur jusqu'à ce qu'on accède à la vis
centrale du vilebrequin.

Photo extraite d'un autre article:
pas
besoin de dégager autant
de pièces. Il faut une douille de 21 mm,
NE TOURNER QUE
DANS LE SENS HORAIRE!
Le
manuel d'atelier dit qu'il faut
déposer les bougies de préchauffage pour ne pas risquer
d'abimer les injecteurs si on fait tourner le moteur à la main.
Cette remarque est totalement imbécile. Faudra qu'on m'explique
comment au maximum une dizaine de bar peuvent nuire
à des injecteurs qui résistent des dizaines de fois par
seconde (moteur tournant) à des
pressions de combustion de plusieurs centaines de bar, des ondes de
chocs et le tout à des températures
élevées. Tout ça pour expliquer que les bougies
sont restées en place.

On amène le moteur au point mort haut en alignant les
repères rouges (sur la poulie d'AàC et la culasse)
On les voit mieux
ici.

Dans cette position, on peut mesurer le jeu aux soupapes sur les
4 culbuteurs repérés
A
(encerclés
et fléchés). Puis on fera tourner l'AàC d'un
demi-tour (i.e. le moteur d'un tour) afin de prendre les jeux
sous les culbuteurs
B. Les
soupapes sont rangées de façon
peu conventionnelle, en alternance. C'est
pour cela que j'ai ajouté les lettres rouges
A= admission,
E=
échappement. Jeu nominal:
en
A 0.15±0.03 mm et
en
E 0.35±0.03 mm.

Le jeu pour deux soupapes "jumelles" ne se mesure qu'en un seul point,
en 1 sur le schéma ci-dessus.
Vocabulaire: dans la suite on appellera
culbuteur la pièce
repérée 2 et
pont
la pièce 3.

Moteur froid (maxi 35°C), on mesure alors les jeux. Une cale doit
"glisser gras" lorsque l'on a un jeu
correct c-à-d égal à l'épaisseur de la
cale. On peut aussi simplement tenter de faire rentrer la plus
grosse cale possible.
|
distri |
cylindre 1 |
cylindre 2 |
cylindre 3 |
cylindre 4 |
|
|
Ech |
Adm |
Ech |
Adm |
Ech |
Adm |
Ech |
Adm |
Min [mm] |
|
0,32 |
0,12 |
0,32 |
0,12 |
0,32 |
0,12 |
0,32 |
0,12 |
Max [mm] |
|
0,38 |
0,18 |
0,38 |
0,18 |
0,38 |
0,18 |
0,38 |
0,18 |
Mesure [mm] |
|
0,40 |
0,21 |
0,40 |
0,16 |
0,40 |
0,18 |
0,40 |
0,15 |
Correction [mm] |
|
0,35 |
0,15 |
0,35 |
0,16 |
0,35 |
0,15 |
0,35 |
0,15 |
Voilà mes relevés. Toutes les soupapes
d'échappement et une seule d'admission ont trop de jeu. Les
3 restantes sont dans la tolérance. Je décide d'en
retoucher 6 (pas celle à 0.16 ni celle à 0.15).

Et là il y a encore du boulot. Il faut déposer les tuyaux
de retour de carburant des injecteurs (5 vis de 10 mm).

Puis les brides des injecteurs. Ne disposant d'aucun couple de serrage
au moment de cette intervention,
je marque la visserie (à défaut de mieux). La vis est
amincie comme celles qui se serrent à
l'angle. Je décide
de tenter ma chance malgré tout (je joue à
l'imbécile heureux).
[MàJ
15-FEV-2011] un internaute Belge
possédant la revue l'Expert Automobile N°384
d'Avril 2000 m'a communiqué le couple. Voir en
page 3.

Hop douille de 12 mm: ça vient bien après le "crac"
habituel de l'alu.

Il faut commencer par desserrer la vis de réglage qui se trouve
sur le
pont (clé de 12
mm). Le problème
c'est que l'effort de la clé fait bouger le
pont et transmet d'autres efforts
sur les pièces environnantes.
C'est pour cela que Mazda utilise un outil spécial pour
maintenir le
pont pendant le
desserrage du
contre-écrou.

Ici j'ai utilisé la partie conique d'une pince, coincée
entre un bossage de la culasse et le
pont
afin
de maintenir ce dernier (photo sans la clé de 12 mm pour
plus de clarté). Une fois le contre-écrou
desserré, il faut dévisser la vis de réglage (1
tour suffit) jusqu'à ce qu'elle ne touche plus le
pont.

Au tour du contre-écrou du
culbuteur
(clé de 12 mm).

Ici on règle le jeu de façon classique et on resserre le
contre-écrou.

A présent on tourne la vis de réglage du
pont jusqu'à ce que la cale
soit encore un peu plus coincée
entre le
culbuteur et le
pont. La cale ne doit presque plus
pouvoir glisser. Là on serre le contre-écrou
de la vis de réglage du
pont.

Et on recommence avec la vis de réglage du culbuteur afin de
peaufiner le jeu. Cette étape ne sert que
d'ultime contrôle et peut être zappée si on a
beaucoup d'habitude. Ce qui ne sera pas votre cas (ni le mien!)

Le contre-écrou de la vis de réglage du
pont se serre à
20 Nm. Essayez si possible de
reprendre
(à la main, avec un outil, au moins une partie de) l'effort
exercé sur le
pont.

Le contre-écrou de la vis de réglage du
culbuteur se serre à
20 Nm.
Et ainsi de suite
pour chaque paire de soupapes "jumelles". On n'oublie pas de faire
tourner le vilo. On pourra recontrôler les jeux si l'on n'est pas
sûr de soi (ce serait sage). La procédure de
réglage est peu claire pour vous? Je vais essayer d'en reprendre
le principe avec des schémas simplifiés et aux jeux
exagérés. De même les défauts
géométriques (inclinaison) sont supposés nuls pour
plus de clarté. Je veux juste illustrer le principe qui devrait
nous expliquer ce que nous faisons en trifouillant cent mille fois
toutes ces vis. Allez en page 3.