Voilà bientôt deux
ans que la 205 a
passé son dernier contrôle technique. Les freins
arrière sont passés "limite" à l'époque. A
cette date
je m'étais dit que
l'ovalisation des tambours (usure non répartie de
façon
homogène sur le pourtour du tambour) ne devait pas
améliorer les choses. Mes plans étaient donc de
pouvoir
faire rectifier ces tambours. Cette opération a aussi
tendance
à supprimer les grincements des freins AR. Grâce aux
contacts de certains collègues de travail, j'ai pu faire
réaliser cette opération. De nombreux ateliers ou
grosses
échoppes de pièces industrielles proposent ce
service pour
une somme assez modeste. Dans ma Plouquie-Est, c'était
toujours
150 FRF, aujourd'hui sans doute 25 ou 30 EUR (merci l'Euro!).

Voiture sur chandelle, on dépose la roue AR.

En tapotant
exactement sur la tranche du capuchon en tôle et sur tout son
pourtour, le capuchon sort
au fur et
à mesure. Les bourrins peuvent aussi le détruire, il
n'est pas très cher.

Ensuite il faut défaire le gros écrou de moyeu
(clé de 32 mm). Avec un bon bras de levier, c'est
assez facile. Là le tambour doit se laisser
déposer. Si ce n'est pas le cas, c'est que le rebord
usiné
par les mâchoires de freins empêche celui-ce de
sortir. De la patience et de longues minutes pour
faire "travailler" le tambour jusqu'à ce qu'il sorte. Le
tambour est ensuite amener au rectifieur et
devrait revenir comme celui ci-dessus. Le retrait de matière
est minimale. Tâcher de faire supprimer
les deux "trottoirs" intérieur et extérieur. Cela
permettra un positionnment libre de toute contarinte
d'éventuelles nouvelles mâchoires de frein. Certains
courageux suppriment les "trottoirs" à la main
avec du papier abrasif. Une école de patience. On voit encore la
ligne du "trottoir" extérieur sur la
photo.

Voilà le reste du frein. Oui je sais, ce n'est plus neuf.

Un petit coup de nettoyant pour frein.

Voilà le joint de moyeu. C'est un joint
d'étanchéité dynamique à
une lèvre à contact axial. Un nom
commercial connu est "V ring" (à cause de sa section en
Vé; voir dessin ci-dessous).

Voilà l'endroit où vient s'appuyer la
lèvre (voir dessin ci-dessous).

Bien lubrifier cet endroit.

Voilà un dessin en coupe vous révélant
le montage du tambour.
J'ai remonté le tambour et j'ai serré le gros
écrou de moyeu. En faisant tourner le tambour à
la main pour voir s'il "accroche" par endroit, j'entends un grondement.
C'est très curieux, on
dirait que les roulements sont pleins de sable. Drôle, non? Quel
imagination cet i4!

Je dépose à nouveau le tambour et fait sauter le
petit anneau qui vient s'appuyer sur le joint.

Voilà déjà la bague
intérieur du premier roulement (à rouleaux
coniques; montage dit en "O").

Mais oui c'est
plein de sable!
Ces imbéciles de rontudju de rectifieurs ont
sablé le tambour sans
protéger les roulements. D'ici à ce que mes
tambours aient été rectifiés
à la "nimp" il n'y a plus qu'un pas!
Alors il n'y a plus personne qui bosse correctement de nos jours? C'est
vraiment à se taper le cul par
terre et à se faire des ulcères à
l'estomac, ces "démissions" complètes dont souffrent
notre
société à tous
les étages.

Calmé, on nettoie le plus gros au chiffon et on rince au
nettoyant pour frein.

En faisant rouler ainsi la bague intérieure, on sent s'il
reste des grains et on nettoie les rouleaux sur le
chiffon.

On lubrifie les bagues extérieures (photo pas terrible).

Idem pour les bagues intérieures. Ici de la graisse au...
(oui, oui!) bisulfure de molybdène. Hi, hi.
Ici de la
Molykote
Longterm 2 Plus que j'avais dans un coin.

Reste plus qu'à remettre le joint et l'anneau de
tôle.

La douille de 32 mm est parfaite pour remonter l'anneau.

Second essai.

L'écrou de moyeu se serre à
215 mN.
Ouf, ça tourne sans bruit à présent!

Reste plus qu'à mâter l'écrou de moyeu.
La théorie veut qu'on change cet écrou (pas cher)
à chaque
ouverture et que son matage s'effectue au chasse-goupille. Je
n'étais pas chez moi (et d'une) et vu l'état
général de cette partie de la voiture, on
comprendra que je veuille limiter les frais (et de deux). La
probabilité est grande qu'elle aille bientôt
passer son ultime contrôle technique. Sniff...

On repose doucement le capuchon.
J'ai fait la
même chose avec l'autre tambour. Bien sûr les roulements de
celui-ci étaient aussi pleins de sable. Comment
aurait-il pu en être autrement? Même sanction, jouer
à la femme de ménage ès roulements.

En général je règle un peu le frein
à main avant chaque contrôle technique. But:
freiner les deux
roues AR avec environ le même effort (il est question
ici uniquement du frein à main). Donc voiture levée
(au moins les deux roues AR), je tends plus ou moins chaque
câble.

Il y a bien longtemps je m'étais fait une petite
pièce en cornière inox. Je glisse des rondelles
sous
la "tête" du câble le moins tendu. Puis je fais
tourner chaque roue, frein légèrement serré et
j'estime
l'effort. Ça a toujours marché jusqu'à
aujourd'hui.