Curiosités page 3


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Les entrailles du R259

    Voici un bloc de R1100 S avec environ 25000 km sur le palleteau. Attardons-nous 5 minutes sur quelques détails.

    Voici la face avant. Le petit pignon est porté par le vilebrequin. La chaîne entraine la double pompe à huile trochoïdale cachée derrière le grand pignon. La flèche (en haut à gauche) indique une canalisation d'huile intégrée à la fonderie du carter. Il s'agit simplement d'économiser de la tuyauterie et du montage. Par contre le couvercle qui vient fermer ce canal doit être parfaitement étanche. Plus bas à droite (grand cercle rouge), il s'agit du logement du hublot de niveau d'huile. Eh oui il y a un tube qui passe juste derrière. Attention en cas d'enfoncement d'objet contendant (voir fiche 10100). Tout en bas (petit cercle rouge), un des trous de communication au carter d'huile. A l'arrêt ce trou est "sous l'eau" (regardez où est le hublot).

face_av


Cette photo vous montre la belle compacité longitudinale d'un Boxer. C'est pas bien épais hein?

dessus


    La fameuse gestion des vapeurs d'huile et leur recyclage. Sujet toujours très interessant sur un Boxer. Lorsque les deux pistons descendent (en même temps), ils mettent la partie du carter qui est sous eux sous pression et forcent l'air à passer par la seule porte de sortie possible: ce trou (cercle rouge) dans le contrepoids arrière du vilebrequin. Comme le vilebrequin tourne, une première partie de l'huile (plus lourde que l'air) contenue dans les gaz de carter est centrifugée et donc ré-expédiée à l'envoyeur.

    Le reste chemine à travers le vilebrequin pour arriver entre les deux joints d'étanchéité dynamique à l'arrière du vilebrequin (juste devant le volant moteur). Le second joint n'est pas là pour aider le premier, mais bien pour empêcher les vapeurs d'huiule de sortir à cet endroit. Les vapeurs cheminent ensuite le long des parois internes du carter (flèche rouge) où elles ont tout loisir de pouvoir se condenser encore. Et hop, on en récupère encore.

coupe



Un Boxer à l'eau ?

     Un bon petit bricoleur a réussi à se faire un joli Bitza avec une moto déclassée suite à un accident. Comme toujours les pièces des séries /5, /6 et /7 permettent un extraordinaire jeu de construction. Le bloc est bien un R60/6 mais avec des cylindres permettant de cuber 900 cm3. Plus interessant, cet Allemand s'est fait souder en Belgique une seconde paroi autour des cylindres et des culasses (après ablation des ailettes). Ceci afin de former un circuit de refroidissement. Un autre artisan Belge lui a alors fabriqué deux petits radiateurs fixés aux pare-cylindres. Les circuits gauche et droit sont indépendants et fonctionnent par le principe du thermosyphon (comme vos radiateurs domestiques de chauffage central: l'eau chaude moins dense monte, etc). Evidemment la circulation n'étant pas hyper rapide, la quantité de liquide de refroidissement est assez conséquente. Par contre pas besoin de pompe. Je verrais bien un thermostat sous la bride derrière le capuchon de bougie mais l'histoire ne le précise pas. Joli bricole cette R90/6 W (pour watercooled). Au fait, le moteur est devenu très silencieux (puisqu'on n'entend plus toute la distribution avec ces grosses parois bien isolantes phoniquement; de plus cela ne cliquette plus à chaud, puisque cet endroit n'est plus chaud). Dernier détail, la bête totalise plus de 300000 km!

cyl+cul


    Un super détail dont je rêve pour ma RT. Une commande des papillons par tringlerie. Adieu désynchronisation parce que les câbles s'allongent de valeurs différentes. Le câble unique des gaz commande l'équerre (délicieusement allégée). L'équerre transmet son mouvement d'une part à une biellete pourvue de deux rotules (l'autre étant relié à la poulie du papillon gauche) et d'autre part à un axe (monté sur roulement à billes) faisant faire exactement le même mouvement au papillon droit (toujours avec une biellette et deux rotules vous l'avez compris: voir photo ci-dessus).

tringlerie