Entretien/contrôle du système de mise à l'air
de la transmission finale de la K1
(également valable pour tout autre version à "Paralever")


Retour à la page d'accueil


19FEV06: 69078 km

    Tous les carters fermés de façon étanche ont besoin d'une mise à l'air afin que la pression de l'air contenu dans ledit carter soit égale à la pression atmosphérique. On parle aussi d'évent ou plus communément de reniflard. Il s'agit d'éviter de créer des surpressions lorsque ces mécanismes montent en température: dilatation de l'air "enfermé", d'un fluide (huile), des composants et enfin du carter.

    On en trouve partout autour des moteurs à combustion interne: moteur (encore qu'ici on aime bien avoir un carter légèrement en dépression pour éviter les fuites), boîte de vitesses, réservoir de carburant...

    Evidemment cette "fuite" volontaire ne doit pas permettre à des éléments extérieurs de pénétrer dans le mécanisme: passage à gué, poussières, insectes... Mais pas question non plus qu'elle se bouche sinon c'est comme si elle n'existait plus.

    C'est donc un élément à vérifier périodiquement. Quand? Aucune idée, disons une fois par an. On pourrait même imaginer que son non-fonctionnement en cas d'obstruction ait des conséquences fâcheuses: surpression et l'huile fuit par un joint (d'arbre d'entrée au hasard ☺) .


Le voilà. On distingue sur le capuchon un trou et à sa base un joint torique.
Bizarre la position du trou face à la route, prêt à ramasser tout ce qui passe.
Comparons donc sur ma RT où tout devrait être d'origine.



Ah? C'est tout pareil sauf la position du trou vers l' arrière, ce qui est a priori plus logique.


    Ma littérature sur la K1 (RMT et microfiches) ne parle pas du démontage du reniflard de la transmission finale. Le reste de ma littérature sur d'autres machines "Paralever" non plus d'ailleurs. J'ai pu trouver une vue éclatée du carter de transmission finale de la K1, vue provenant sans aucun doute de l'ETK BMW.


source: http://www.realoem.com/bmw/
Les pièces 3, 4 et 12 ont l'air simplement assemblé sans aucun "maintien" caché.


    Je décide donc d'attaquer tout simplement.


Avec un petit tournevis je fais doucement levier tout autour de la base.
Attention au joint. Nous ne sommes pas des mécanos payés à l'heure ou à la tâche,
donc piano. Ça vient sans aucun problème.



Oh-oh! Une fois le capuchon à mi-hauteur, une avalanche de sable fin.
Il était prisonnier entre capuchon et joint. Sans doute de la boue qui s'est
introduite par le trou. L'eau s'est évaporée mais pas le sable.



Vue d'ensemble. Avant de nettoyer, il faut boucher le trou pour
éviter de mettre de la saleté dans la transmission finale.
Un bouchon conique serait idéal...



A force de fouiller dans mon garage, j'ai trouvé un embout de cartouche de silicone: parfait.



Au fait, comment est fichu le capuchon? Juste 4 griffes qui se prennent derrière le rebord
arrondi du petit tube. L'air peut passer. Tiens quelqu'un l'a un peu abîmé à la "verticale" du trou
(certainement moi; voir photo ci-dessus). Cette pièce n'a donc jamais été démontée depuis septembre 1989.



Un premier coup de pinceau pour dégager tout ça.



Je récupère le joint torique pour aller le laver à l'eau savonneuse (pareil pour le capuchon).



Pour les morceaux  résistants, un coup de brosse à poils en laiton.
Le petit tube à l'air d'être monté serré (en force).



Comme dit souvent ici (et là): "trust no one" et surtout pas votre bonne étoile de mécano.
On bouche le trou béant pendant qu'on va laver les pièces. On ne sait jamais ce qui  pourrait
entrer dans la transmission pendant votre absence. Exemples simples et tout à fait plausibles:
une araignée, un jouet ou un biscuit de votre fille passsant par là, une croquette du chat et j'en passe.
Riez... (ici un tournevis Tom Pouce).


    J'ai pris quelques mesures. Le tube a un diamètre extérieur de 12.09 mm et dépasse de 12.21 mm. Son diamètre intérieur au niveau de l'extrémité arrondie est de 7.39 mm. Le joint torique semble être en simple NBR et c'est approximativement un 12 X 2.4. Le capuchon a un diamètre intérieur de 14.43 mm et son trou a un diamètre de 2.97 mm.


Allez, pour faciliter le remontage, éviter l'eau et la corrosion, un p'tit coup de graisse au savon de lithium.



Le tout empilé juste avant remontage final (le joint a aussi été lubrifié avec la même graisse).
J'ai placé le trou dans la même position que sur le capuchon du reniflard de la R1100 RT.



Et voilà: juste encore un tout petit coup de marteau et c'est terminé.
Sympa cette manip rapide pour un dimanche après-midi pluvieux, non?
Cela ne mange pas de pain et on l'impression d'avoir fait du bien à sa K1.


Retour à la page d'accueil