19-DEC-2009:
~175000 km
Après une nuit passée dehors, je
démarre la voiture par -11°C. Démarrage du premier
coup mais on sent bien que les premières combustions ne sont pas
optimales. Et je m'en vais...
Je dois me rendre en Allemagne pour le week-end.
Rapidement je constate que le liquide lave-glace ne sort pas des
gicleurs. Ils ne sont pourtant pas bouchés et le moteur
étant chaud, on peut penser que la chaleur dégagée
par celui-ci les auraient dégelé. Il faut se rendre
à l'évidence la pompe ne tourne pas ou bien il n'y a plus
de lave-glace. Prévoyant j'en avais pris dans mon garage. A ce
moment il était à environ 12°C et il est donné
pour aller jusqu'à -15°C. J'en verse 2 litres dans le
réservoir en laissant tourner le moteur, espérant bien
que la chaleur rayonnée à l'arrêt suffirait
à résoudre mon problème.
Mais rien. La pompe ne fonctionne pas. Je ferai 270
km jusqu'à ma destination en m'arrêtant tous les 25 km
pour nettoyer le pare-brise avec la neige propre. Il est d'ailleurs
navrant de constater que ma Mazda ne fut pas la seule. Toutes les
voitures y allaient de leur arrêt nettoyage. Des plus bas de
gammes jusqu'aux Mercedes, Volvo, BMW. C'est drôle de voir une
autoroute avec des files interminables sur la bande d'arrêt
d'urgence. Plus tard, pour le reste de la journée la voiture fut
garée dehors par -14 à -12°C. C'est froid la
Teutonnie.
Le lendemain matin, elle démarra par
-10°C mais toujours peau de lapin pour le lave-glace. Le temps de
sortir de la ville pour rejoindre l'autroute, le moteur a même
atteint sa température de fonctionnement et le chauffage me
redonne vie. Mais voilà, impossible d'accélérer,
la moindre solicitation sur la pédale se traduit par des trous
à l'accélération et des grands nuages blancs
à l'échappement. J'atteins péniblement le 80 km/h.
La première cote m'oblige à rétrograder et ma
vitesse diminue constamment jusqu'à me retrouver à
l'arrêt sur la bande d'arrêt d'urgence.
Le premier raisonnement: le carburant est en train
de figer! -10°C doit être une température limite pour
le produit que j'ai dans le réservoir, le vent relatif refroidit
le réservoir presque plein, que le faible retour de carburant a
du mal à réchauffer rapidement. De plus ma voiture ne
dispose pas d'un système de réchauffage du gazole. Que
faire? Rien et attendre en laissant tourner la voiture au ralenti (si
mon raisonnement est correct).
5 minutes plus tard, de grands coup de gaz
n'étouffent plus le moteur. Cela devrait suffire pour pouvoir
repartir suffisamment vite pour s'insérer dans le trafic. Mais 2
minutes plus tard, toujours impossible de dépasser le 80 km/h.
Je décide de poursuivre ainsi. Pourvu qu'il n'y ait plus de cote.
A force d'avoir un peu de charge sur le moteur, il
semble que la température du gazole soit suffisamment haute dans
le réservoir pour rouler de plus en plus vite. Il m'aura fallu
au total 40 minutes de roulage pour enfin pouvoir atteindre
progressivement 130 km/h.
Le lave-glace a fonctionné à nouveau
le lendemain entre -2 et 0°C.
Inutile je pense de vous exprimer ma
déception la plus profonde quant à ce comportement, y
compris de la part des autres marques. -10°C n'est pas une
température exceptionnelle par nos contrées. Ça
arrive c'est ainsi.
Le lave-glace donné pour -15°C
n'était pas gelé dans mon coffre par -10°C (normal),
mais le carburant semble ne pas contenir assez d'anti-figeant, la pompe
lave-glace est en grève, un réchauffeur aux
abonnés absents pour cause d'économie et moi les cahiers
des charges clients au boulot me font valider des produits
jusqu'à -40°C. Mais de qui se moque t-on!?
.