Quelques notes sur le comportement par grand froid


Retour à la page Mazda 323


19-DEC-2009: ~175000 km

    Après une nuit passée dehors, je démarre la voiture par -11°C. Démarrage du premier coup mais on sent bien que les premières combustions ne sont pas optimales. Et je m'en vais...

    Je dois me rendre en Allemagne pour le week-end. Rapidement je constate que le liquide lave-glace ne sort pas des gicleurs. Ils ne sont pourtant pas bouchés et le moteur étant chaud, on peut penser que la chaleur dégagée par celui-ci les auraient dégelé. Il faut se rendre à l'évidence la pompe ne tourne pas ou bien il n'y a plus de lave-glace. Prévoyant j'en avais pris dans mon garage. A ce moment il était à environ 12°C et il est donné pour aller jusqu'à -15°C. J'en verse 2 litres dans le réservoir en laissant tourner le moteur, espérant bien que la chaleur rayonnée à l'arrêt suffirait à résoudre mon problème.

    Mais rien. La pompe ne fonctionne pas. Je ferai 270 km jusqu'à ma destination en m'arrêtant tous les 25 km pour nettoyer le pare-brise avec la neige propre. Il est d'ailleurs navrant de constater que ma Mazda ne fut pas la seule. Toutes les voitures y allaient de leur arrêt nettoyage. Des plus bas de gammes jusqu'aux Mercedes, Volvo, BMW. C'est drôle de voir une autoroute avec des files interminables sur la bande d'arrêt d'urgence. Plus tard, pour le reste de la journée la voiture fut garée dehors par -14 à -12°C. C'est froid la Teutonnie.

    Le lendemain matin, elle démarra par -10°C mais toujours peau de lapin pour le lave-glace. Le temps de sortir de la ville pour rejoindre l'autroute, le moteur a même atteint sa température de fonctionnement et le chauffage me redonne vie. Mais voilà, impossible d'accélérer, la moindre solicitation sur la pédale se traduit par des trous à l'accélération et des grands nuages blancs à l'échappement. J'atteins péniblement le 80 km/h. La première cote m'oblige à rétrograder et ma vitesse diminue constamment jusqu'à me retrouver à l'arrêt sur la bande d'arrêt d'urgence.

    Le premier raisonnement: le carburant est en train de figer! -10°C doit être une température limite pour le produit que j'ai dans le réservoir, le vent relatif refroidit le réservoir presque plein, que le faible retour de carburant a du mal à réchauffer rapidement. De plus ma voiture ne dispose pas d'un système de réchauffage du gazole. Que faire? Rien et attendre en laissant tourner la voiture au ralenti (si mon raisonnement est correct).

    5 minutes plus tard, de grands coup de gaz n'étouffent plus le moteur. Cela devrait suffire pour pouvoir repartir suffisamment vite pour s'insérer dans le trafic. Mais 2 minutes plus tard, toujours impossible de dépasser le 80 km/h. Je décide de poursuivre ainsi. Pourvu qu'il n'y ait plus de cote.

    A force d'avoir un peu de charge sur le moteur, il semble que la température du gazole soit suffisamment haute dans le réservoir pour rouler de plus en plus vite. Il m'aura fallu au total 40 minutes de roulage pour enfin pouvoir atteindre progressivement 130 km/h.

    Le lave-glace a fonctionné à nouveau le lendemain entre -2 et 0°C.

    Inutile je pense de vous exprimer ma déception la plus profonde quant à ce comportement, y compris de la part des autres marques. -10°C n'est pas une température exceptionnelle par nos contrées. Ça arrive c'est ainsi.

    Le lave-glace donné pour -15°C n'était pas gelé dans mon coffre par -10°C (normal), mais le carburant semble ne pas contenir assez d'anti-figeant, la pompe lave-glace est en grève, un réchauffeur aux abonnés absents pour cause d'économie et moi les cahiers des charges clients au boulot me font valider des produits jusqu'à -40°C. Mais de qui se moque t-on!?
.


Retour à la page Mazda 323