Certains l'auront remarqué,
j'ai toujours
aimé
connaître certains paramètres de fonctionnement
d'un
moteur. Après son achat en Septrembre 1992, il m'a
fallu
près d'un an d'économies avant de pouvoir me
procurer des
indicateurs additionnels.
Il n'y avait que
de la place pour 3
instruments alors je me suis décidé pour les plus
importants selon moi: (de G à D) température
d'huile
moteur, pression d'huile moteur et température d'eau. Ils
proviennent de chez Jaeger et ont le classique diamètre de
52 mm
(autre taille classique des instruments additionnels 80 mm). Ils m'ont
coûté 800 FRF de l'époque avec les
sondes. Ils ont
été montés en août 1993 vers
16 000 km et
fonctionnent toujours au jour de la photo (16MAI05) au
kilomètre
295 201. Ils sont également reliés à
l'éclairage du tableau de bord. Une seule ampoule de
retroéclairage a grillé depuis 1993.
La tôle support a
été
fabriquée par mes
soins à l'école que je fréquentais
à cette
grande époque. Le plus dur fut de trouver la bonne dose de
peinture noire, blanche et rouge pour obtenir la teinte approximative
du tableau de bord. Depuis avec le temps et les UV, elle s'est un peu
éclaircie. A cet endroit sur ma 205 très bas de
gamme, il
n'y avait rien. La vôtre possède
sûrement deux
aérateurs centraux à cet endroit.
La
température
de
l'eau se stabilise
à 83°C. Ça tombe bien c'est
la température de pleine ouverture du thermostat.
La température
de l'huile
dépend essentiellement de la température
extérieure et de la vitesse/charge de la voiture/du moteur.
90°C est une bonne valeur moyenne indicative sur ma 205. Il lui
faut au moins un quart d'heure avant de se stabiliser car mon moteur
XUD7L ne possède pas d'échangeur eau-huile (la
"Modine"
comme vous diront les mécanos de la marque: il
s'agit de
la pièce de couleur cuivre sous le filtre à huile
de tous
les moteurs Diesel moderne. Au début, l'eau montant plus
vite en
température, la "Modine" accélère la
montée
en température de l'huile, puis c'est l'inverse. L'eau
à
83°C refroidit l'huile à 90, 100, 110°C.
C'est donc un
petit accessoire idéal pour faire atteindre rapidement
à
certains paramètres leur valeur de régime
stationnaire et
diminuer au maximum leur régime transitoire). A titre
d'exemple,
sur l'autoroute des vacances en plein mois d'août par au
moins
30°C de température extérieure, la
température
de l'huile est égale à la vitesse: 110°C
à 110
km/h, 130°C à 130 km/h. Le
phénomène de
cokéfaction des huiles (même minérales)
n'apparait
que vers 160°C.
La pression
de l'huile
dépend du débit de la pompe à huile
(donc du
régime moteur) et de la viscosité de l'huile
(donc de sa
température). Le clapet de décharge de la pompe
à
huile des "petits" moteurs XUD (à aspiration naturelle) est
taré à 5 bars. Pourtant au ralenti à
froid,
l'aiguille est en butée au delà de 6 bars.
Comment est-ce
possible? Simple: le clapet de décharge une fois ouvert
découvre un orifice qui est encore trop petit pour permettre
à toute l'huile épaisse de s'échapper.
La pression
monte encore. (si c'était à refaire je prendrais
un
indicateur allant jusqu'à 7 ou 8 bars). Ensuite tout cela
rendre
dans l'ordre. Vers 80-90°C de température d'huile,
on est
bien à 5 bars, puis au feu, on descend vers 2.5 bars.
Toujours
pendant ce fameux mois d'août, au premier feu en sortant de
l'autoroute (pour faire son plein chez Leclerc), la pression chute
à 1.3 bar (avec 130°C de température
d'huile). Sur la
plupart des moteurs, le voyant d'alerte se déclenche entre
0.8
et 1.2 bar. Autre indication précieuse: la durée
pour
atteindre la pression nominale de service du circuit de lubrification.
En hiver avec un démarrage à froid par
-5°C avec une
huile SAE5W-40 100% synthétique, il faut 15 secondes
à
l'aiguille du manomètre avant qu'elle ne se stabilise. Et
encore
cette pression est mesurée en sortie du filtre à
huile.
Après (sur le moteur XUD) l'huile doit encore aller vers
deux
galeries principales: celles qui alimentent l'équipage
mobile
(tourillons et manetons du vilebrequin) et la distribution (arbre
à cames). Donc attendez 15 secondes après le
démarrage à froid de votre moteur avant de
déplacer la voiture par ses propres moyens (bouclez votre
ceinture pendant ce temps et éteignez l'autoradio que votre
frère a laissé sur "à donf!").
Voilà le trou dans le tablier
où j'ai
fait passer les
fils qui vont vers les trois sondes. Il n'y a qu'un fil par sonde car
le retour du signal électrique se fait par la masse.
Aujourd'hui
j'ajouterai un passe fil, mais à l'époque je ne
savais
pas que cela existait. Il y a un peu de rouille sur la bordure du trou
mais une couche de Frameto de temps à autre stabilise bien
tout
cela.
Voici la sonde de température
d'huile sur la
face arrière
du carter d'huile. Les XUD pour véhicules Peugeot
(étrangement pas les Ctroën: 2 versions de carter
d'huile
donc, bonjour la rationalisation) de l'époque
possèdaient
un trou fileté et bouchonné à cet
endroit
(reliquat d'une sonde d'alerte de température d'huile des
modèles 205 de l'année 1985). Il est
fileté en M16
x 1.50. La sonde ne fuit pas, c'est le joint du carter d'huile! (je
l'ai changé au moins 4 fois en 10 000 km quand j'ai eu la
voiture au début: la fuite reste acceptable. D'ailleurs pour
un
XUD, les Messieurs du contrôle technique le trouve toujours
très sec pour 295 000 km). La fixation du fil se fait pas un
petit écrou M4 dont j'ai cassé la tige lors d'un
démontage (d'autre chose). Depuis tout cela est
soudé
à l'étain (d'ailleurs l'huile moteur me jouait
des tours
au niveau de la qualité du contact électrique).
Voici le capteur de pression d'huile.
C'est la sonde
de loin la plus
chère, surtout que j'avais choisi l'option conservation de
l'alerte (il suffit d'y rebrancher la cosse du manocontact: on garde
ainsi le "voyant de moteur cassé" actif au tableau de bord).
Il
est un peu sale car face à la route (notez la rouille sur le
bloc en fonte: c'est sec Messieurs-Dames: sous vos applaudissements).
Ce capteur possède une membrane sur laquelle vient agir la
pression d'huile. Puis sa déformation est
amplifiée par
un levier mécanique qui fait bouger un petit
potentiomètre linéaire (comme les
rhéostats du
cours de physique). Il se visse à la place dudit
manocontact. Le
trou est aussi fileté M16 x 1.50 mais le capteur n'a qu'une
sortie M10 x 1.00. Il faut donc un
réducteur
supplémentaire M16 x 1.50 mâle - M10 x 1.00
femelle (et
DEUX joints plats).
Voici la sonde de température
d'eau. Dans le
jargon PSA, entre
la culasse et le filtre à gazole (modèle
récent
à partir de JUN92 dit "filtration
intégré"), il y
a une pièce de fonderie (obtenue d'ailleurs par le
procéde dit à modèle perdu - V-Process
- on voit
bien à l'état de surface que le modèle
était en polystyrène) baptisée
boîtier de
sortie d'eau. Sur les modèles bas de gamme, il y a plein de
trou
bouchonnés dessus. C'est là que j'ai
fixé cette
sonde. Trou fileté en M14 x 1.50 avec un siège
conique.
Extrait de mon blog:
Les
roulements à aiguilles du
train arrière des 205 ont tendance à gripper. On
ne s'en
aperçoit que lorsque le
carossage négatif des roues arrière devient si
important,
que manifestement
"y'a que'que chose qui va pas".
Aussitôt que je fus au courant de
cette maladie, j'ai placé deux graisseurs (un entre chaque
paire
de
roulements) sur le tube du train arrière et j'y ai
injecté une cartouche
complète de 400 g de graisse.
Et voilou, trannn-quille, elle peut toujours essayer de venir la flotte
ou la corrosion.
Le graisseur est la sorte de petit téton tout sale